Tensions sur les prix dans le BTP : Bercy mise sur la médiation

Près de quatre mois après la première réunion de crise sur la hausse des prix des matières premières, le ministère de l’Économie s’est félicité, ce mercredi 6 octobre des premiers effets positifs de la création d’un comité de crise dédié au BTP. Prochaine étape : favoriser une réflexion commune entre les différents acteurs, et identifier les bonnes pratiques.

Tensions sur les prix dans le BTP : Bercy mise sur la médiation
Le 15 juin dernier, le gouvernement annonçait trois mesures fortes pour atténuer les effets de la hausse de prix des matières premières sur le secteur du BTP, à savoir la suspension des pénalités de retard pour les marchés publics, la création d’un comité de crise, et la mise en place d’une médiation de filière.
Dénoncer les comportements « anormaux »
Ce mercredi 6 octobre, Bercy a envoyé un communiqué faisant office de piqûre de rappel pour inciter les professionnels du BTP (industriels, transformateurs, distributeurs, maîtres d’ouvrage et entreprises de travaux) à remonter les comportements « non solidaires ».

Le gouvernement compte en effet beaucoup sur le « name and shame » pour dissuader les acteurs qui chercheraient à profiter de cette situation de pénuries.

Lancé fin juin, le comité de crise du BTP, présidé par le médiateur des entreprises Pierre Pelouzet, aurait déjà permis, selon Bercy, « la modification, dans un sens favorable, de certains comportements anormaux du fait même de sa création ».

« En intervenant de manière confidentielle auprès des acteurs concernés, notre action a pour objectif de corriger au fur et à mesure les comportements déviants et ainsi apaiser autant que possible les tensions », explique Pierre Pelouzet.

Outre ce comité de crise, le ministère de l’Économie mise également sur la médiation de filière, qui vise à favoriser les échanges entre les différents acteurs, mener une réflexion commune, et identifier les bonnes pratiques.

Pierre Pélouzet souhaiterait notamment que chacun prenne une partie de la charge liée à ces retards et hausses de prix « pour ne pas mettre en difficulté les petites entreprises et les artisans, souvent plus fragiles ». « Il faut trouver un équilibre, qui ne fragilise pas un maillon de la chaîne en particulier, que chacun fasse un effort (…) Les carnets de commandes sont pleins et il ne faudrait pas que cette bonne nouvelle se transforme en mauvaise nouvelle », ajoute-t-il.

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